Georgie

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La Géorgie est un pays où je n’avais pas prévu de passer, dont je ne connaissais presque rien, et je n’avais donc aucune attente particulière. Mais j’ai été très très agréablement surpris par la population, la plus agréable que j’aie rencontrée jusqu’à aujourd’hui. Les personnes âgées que j’ai accostées étaient tellement souriantes, et à l’exception des deux villes où je me suis arrêté (les contacts y sont plus difficiles à établir) j’ai été hébergé tous les soirs !


A chaque fois j’ai été très bien accueilli, avec beaucoup de convivialité, des produits maison et du vin. A la campagne, tous les Géorgiens produisent eux-mêmes leur propre vin. Et à chaque fois qu’ils reçoivent un invité, ils en servent à volonté selon la tradition du tamada : tous les verres sont pleins, et le tamada (une personne désignée pour la soirée, généralement l’hôte) choisit la raison pour laquelle on trinque. On trinque donc, on re-trinque et re-re-trinque, puis on boit d’une traite. Selon les familles il est obligatoire ou non de vider le verre, mais dans tous les cas il est rempli aussitôt reposé sur la table. On mange un peu, le tamada cherche vite un autre prétexte pour boire (la famille, les ancêtres, l’amitié entre les peuples, etc ), on trinque à nouveau plutôt deux fois qu’une, et ainsi de suite. Dans les règles du tamada, on commence toujours par trinquer pour Dieu, et on finit par la Vierge Marie.Ils ont une sacrée descente, mais ils vous expliqueront que ce n’est qu’occasionnellement, que lorsqu’ils ont des invités. Le souci du voyageur, c’est que lui est invité tous les soirs ! Au bout du quatrième soir arrosé après une journée de dur labeur,  j’ai donc  cherché un endroit isolé pour camper, passer une nuit tranquille et essayer de me remettre des soirées précédentes.
 

Ils produisent également de la chacha à partir du vin, qui est leur vodka locale. Un jour mon hôte en a pris au petit déjeuner (j’ai décliné poliment), et après quelques refus j’ai accepté un verre à 10h du matin.
Leurs vins maison étaient généralement de type rosé, léger, très fruité, et très très moyens. Mais j’en ai goûté du blanc qui me plaisait vraiment, et j’en ai acheté du commercialisé dans un bar qui était très bon.
Parmi les personnes qui m’ont hébergé je suis tombé à deux reprises sur des vieux légèrement rongés par l’alcool, un militaire, une famille de Turcs ; un ingénieur parlant anglais et ses cousins avec qui j’ai passé une soirée très chaleureuse qui s’est terminée par de grandes accolades et des bises (les Géorgiens adorent les bises (surtout lorsqu’ils ont bu)) ; un pompier arménien futur prêtre orthodoxe et cycliste convaincu, locuteur anglais autodidacte, qui a invité ses amis prêtres avec qui j’ai discuté de religion, de mariage des homosexuels, et du génocide arménien.


Physiquement, les Géorgiens ressemblent à des Russes, mais il est absolument interdit de tenter toute comparaison : depuis que l’armée russe occupe environ 20% du territoire géorgien la haine est palpable. Leur langue ne se rapproche d’aucune famille, comme le basque en France, et leur alphabet est unique.

Lorsque je suis entré en Géorgie, j’ai vu des filles dans des cafés, et avec des tenues très féminines dans la rue. En sortant de Turquie j’ai été impressionné, et j’étais vraiment heureux pour les Géorgiens de constater que l’égalité entre les hommes et les femmes était  bien plus réelle ici. Mais j’ai rapidement déchanté. Lorsque j’ai été hébergé, ce sont systématiquement les femmes qui ont préparé le repas et dressé la table, mais elles n’ont jamais mangé avec nous...

La Géorgie est un pays très rural : à la campagne tout le monde possède sa propre vache, produit son beurre, son fromage, élève ses poules, et tire l’eau du puits. Tous les sites industriels que j’ai croisés sont désaffectés, les gens roulent en Lada et utilisent des véhicules qui ressemblent à ceux de l'armée de l’URSS.


Le pays est très orthodoxe, la population est très très croyante, et le pays est recouvert de monastères perchés en haut de collines.


Staline est né en Géorgie, à Gori. Dans sa ville natale un musée lui est dédié, et il reste dans l’esprit des Géorgiens comme l’exemple de l’homme politique qui sait mener un peuple. En passant devant son musée une femme était en train de nettoyer sa statue et m’a offert un beau cliché en lui faisant un câlin.


En ce qui concerne le paysage, le Sud-Ouest est une succession de petites collines escarpées, très vertes. La végétation y est luxuriante et fait penser à une zone tropicale. En avançant vers le centre du pays, on tombe sur une plaine bordée au nord et au sud par les deux branches du Caucase, et qui est de plus en plus aride et vallonnée au fur et  à mesure que l’on avance vers l’Azerbaïdjan. Les paysages sont très beaux, variés, et c’était un plaisir de s’y balader.





4 commentaires:

  1. Adrien mon frérot!!! Tu m'as TROP fait rire dans ce carnet de voyage!! Et étant donné que je sais que tu ne tiens absolument pas l'alcool (pas plus que moi!), j'ai triplement ri pour la partie sur la tradition du tamada!!! :-D :-D Haha!! J'imagine la scène!
    Tonnes de bisous!!! Profite à fond de tes aventures!! Et reviens-vite!! Tu nous manques beaucoup trop!

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  2. merci de nous faire partager cette merveilleuse et magnifique aventure! je t'envoie plein d'encouragement et de bisous!! bravo mon cousin !

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  3. Pédale mon grand ... mais molo sur le jaja !

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  4. Salut Adar! Tu as l'air de t'éclater, c'est génial! Bon courage pour la suite et fait attention à l'alcool. Si tu commences à parler aux objets(interrupteurs antre autres!) c'est que t'as trop bu Adar!
    bises!

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